Madagascar, une grande île de l’océan Indien, abrite une population, une culture et une nature unique au monde. Elle détient aussi le taux d’endémisme le plus élevé au monde en matière de biodiversité. Sa population est riche en couleurs, issue des 18 ethnies qui se répartissent sur une superficie de 587 000 km2. Les Malgaches sont unis par une seule langue : le malgache avec des dialectes sur certaines régions, et une culture fortement liée aux croyances des ancêtres défunts.
Madagascar et ses 18 ethnies
Lorsqu’on sort des principales villes de Madagascar, le temps semble s’arrêter. Du nord au sud, de l’est à l’ouest en passant par les hauts plateaux, les traditions, les coutumes, les croyances aux ancêtres ont une forte valeur pour les Malgaches. Toutefois, ils font aussi preuve de gentillesse et de simplicité en faveur des étrangers. Dans les plateaux centraux, les terres sont principalement occupées par les Merina et les Betsileo. Ces deux ethnies sont les descendants des immigrants venant de la Malaisie et de l’Indonésie. Avec des visages plus clairs et des yeux tirés, les peuples des hauts plateaux sont principalement des riziculteurs. Dans les régions côtières, ce sont surtout des populations métissées de Malaisie, d’Indonésie mais aussi d’Arabes et d’Africains qui y habitent. La côte Est est occupée par les Betsimisaraka. Ce sont des cultivateurs de café, de vanille et de cannes à sucre. L’extrême-ouest, terre favorable à l’élevage de zébus et aux cultures vivrières est occupé par les Sakalava, qui se traduit comme « ceux des longues vallées ». Dans la partie Sud, on trouve les Antandroy, les Mahafaly, les Vezo ainsi que les Bara. Hormis les cultures, les habits et les coiffures, les parures représentent aussi l’appartenance à un groupe. Le Malabary, chemise à carreaux épais et longs, reste la tenue traditionnelle des hautes terres. De leur côté, les habitants des régions côtières utilisent surtout le lambahoany, un tissu coloré et imprimé de mille façons. Il faut souligner que la riziculture, l’élevage de zébus et la pêche constituent les principales activités des Malgaches.
Les Malgaches et la croyance aux ancêtres
Les Malgaches considèrent qu’après la mort, le défunt assure deux missions importantes : il est l’interface entre Dieu et les êtres vivants (descendants ou membres de la famille) il veille aussi à ces derniers. Même si une grande proportion de la population est chrétienne, elle respecte toujours les rites ancestraux. Quand les Malgaches donnent des bénédictions, ils disent toujours : « ho tahian’Andriamanitra sy ny Razana » (soyez bénis par Dieu et les ancêtres). C’est aussi pour cette raison que les Malgaches gardent toujours les deux rites funéraires dont le premier consiste à faire passer l’individu du monde des vivants à celui des morts et le second de faire entrer le défunt dans le monde des ancêtres. Hormis les arts funéraires, les Malgaches respectent aussi les fady ou interdits. Ces derniers sont présents dans leurs quotidiens. Les fady et tabous varient d’une région à une autre. Les plus connus concernent généralement la nourriture comme l’interdis d’oignon, l’interdis de porc notamment dans les lieux sacrés comme les tombeaux, les forêts, les eaux, la mer ainsi que les endroits dédiés aux cultes sacrés… Il ya aussi l’interdiction d’enterrer le jeudi et le mardi. Sinon, il existe aussi d’autres interdictions particulières pour les femmes enceintes. Elle vise surtout à assurer la sécurité de la femme et de son bébé durant la période de grossesse.
Riche de ses traditions de ses cultures de sa biodiversité Madagascar est unique.