Les services téléphoniques entrent de plus en plus dans l’univers des affaires malgaches. Que ce soit dans les lieux de travail, les écoles ou en voyages, le portable est devenu un outil indissociable. Suite à la venue des réseaux de fibre optique, Madagascar s’est forgé une solide réputation dans le secteur des TIC.
Un secteur en plein boum
Ces dix dernières années, les télécoms ont connu un boom. Un simple détour sur le site de l’Autorité de régulations des technologies de communications (Artec) montre le niveau ascendant du nombre d’abonnés. Il est passé de 1 million à 9 millions entre 2006 à 2016. L’augmentation des trafics et les chiffres d’affaires engrangées par les opérateurs télécoms ont plus que triplé, 661 milliards d’ariary en 2016 contre 207 milliards en 2006.Incroyable pour les malgaches, puisque le téléphone était vu comme un produit de luxe mais est désormais un produit essentiel. Devenant même leur objet préféré et ce à tout âge.
Pour les observateurs, l’entrée de Telma Mobile sur le marché est grandement en cause. L’opérateur historique était le seul à facturer à la seconde ses clients et à subventionner les téléphones ouvrant l’accès à tous pour environ 29000 ariary. En sus de Telma, Orange et Airtel ont également contribué à ce développement. Par ailleurs, ils se disputent désormais les meilleurs tarifs.
Ils sont tous unanimes à reconnaitre que le prix du terminal est un obstacle pour l’accès à l’internet pour la population malgache. Ils ont fait des offres sur-mesure pour satisfaire leur attente.
Selon un expert des télécoms, étant donné qu’un ordinateur coûte cher pour le malgache moyen, ils ont décidé de faire baisser les prix des Smartphones et les coûts d’abonnements internet.
Avec seulement 100 ariary pour 10 Mo de connexion internet, l’internet est accessible. Au départ, le portable était qu’un outil de communication, il s’est transformé en un appareil intelligent, multifonctionnel jusqu’à devenir un outil de travail pour certains. C’est également un portefeuille électronique depuis la création de service de transfert d’argent par mobile en mai 2011. C’est maintenant normal pour la plupart des consommateurs de toutes régions de payer leurs factures à travers Orange Money, Mvola ou Airtel Money.
L’externalisation
La Grande île devient de plus en plus compétitive dans le domaine de l’offshore pour les activités en centres de contacts. Grâce à ses infrastructures de télécoms, ses techniciens reconnus, l’île rouge devient un acteur indiscutable. Même le Royaume du Maroc a commencé d’externaliser leurs services à Madagascar causant des soucis à l’île Maurice.
Dans ce secteur, Madagascar a l’intention de devenir le hub de l’océan indien. De 2005 à 2016, 85 centres d’appels ont vu le jour à Antananarivo, Antsirabe ou Antsiranana. Les entreprises principalement françaises à l’instar de SFR, Amazon, FNAC, Canal+, Deliveroo et même Corsair ont opté pour la délocalisation de la gestion de leur relation client à Madagascar. 100 000 emplois sont prévus jusqu’à 2020.
La connexion internet a toujours été un gros souci à Madagascar. Cependant depuis l’installation de plusieurs câbles sous-marins en 2009, la situation s’est améliorée. Jusqu’à fin 2008, la Grande île était reliée au reste de la planète surtout par des liaisons satellitaires augmentant les coûts de locations des bandes passantes internationales. Dès lors, Madagascar est connecté d’un réseau national à fibre optique avec le backbone national.
Certaines villes lointaines comme Mahajanga, Toamasina ou Toliara sont connectés au réseau passant par la capitale. Des réseaux internationaux à câble sous-marin comme par exemple Eassy, Lion et dans un proche avenir Metiss, Flying Lion 3 seront bientôt disponibles.
Avec l’avènement de ces infrastructures, Madagascar est un candidat potentiel pour l’externalisation. Le secteur BPO apporte au travers des centres de contacts, le développement des sites web, de logiciels et d’applications mobile ou encore les différents traitements de données, la comptabilité, la télémédecine.
